Je suis depuis quelques années une famille qui vient ponctuellement et régulièrement en consultation.

J’ai reçu la fille aînée quand elle était adolescente d'abord à la suite d’un accident de la route traumatisant puis pour un souci de harcèlement via les réseaux sociaux et enfin une aide à la transition vers la vie adulte. Pour surmonter le traumatisme, nous avons travaillé avec l’hypnose et les mouvements alternatifs. Pour le harcèlement, il a été question de discuter pour comprendre et d’une ou deux séances d’hypnose pour retrouver confiance en soi. Pour la transition vers la vie d’adulte, il s’agissait d’un soutien pour réussir à se détacher du cocon familial et pour pouvoir dire certaines choses à ses parents.

J’ai reçu la petite sœur qui se bat tous les jours avec un handicap moteur qui complique sa vie. Elle a une force de caractère épatante et un grand besoin de parler, de déverser sa colère, ses peurs, ses espoirs. Elle demande à sa mère de prendre rendez-vous à chaque fois que la coupe est trop pleine. Une ou deux séances, une à deux fois par an, lui permettent de trouver son équilibre et surtout de débloquer les échanges avec ses parents.

La mère a pu venir elle aussi en consultation une fois ou deux, pour y voir plus clair lorsque l’ambiance familiale devenait trop pesante. Certains diront que travailler ainsi c’est du bricolage. Oui, probablement et savoir bricoler est fort utile. Quant à moi, je considère qu’en travaillant ainsi, j’aide les personnes à remettre leurs idées en place un peu comme un ostéopathe remet en place les os et les muscles.

Il est devenu commun d’aller chez l’ostéopathe une ou deux fois par an. De la même façon, certaines personnes vont voir leur psychologue. Les mutuelles l’ont bien compris puisque certaines remboursent, certes partiellement, les consultations d’ostéopathie et de psychologie à raison de 2 à 4 séances par an en général. L’esprit s’entretient tout comme le corps.

Claire Marie-Roda 2021